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HAUTHAUT

Les reçus de libraires (1717-1722)

Le dossier Ms 2542 de la bibliothèque municipale de Bordeaux contient de simples reçus ; mais comme il s’agit de reçus de libraires bordelais, ce petit dossier se révèle d’un intérêt remarquable 1 . Limités à une période où l’on connaît mal l’activité de Montesquieu (1717-1722) 2 , ils permettent d’identifier un certain nombre d’acquisitions et d’avoir une idée de ce que fut son activité, mais aussi d’éprouver la méthode même d’analyse de la bibliothèque, tout en suggérant plusieurs pistes de recherche.

Durant cette période, Montesquieu ne réside à Paris qu'en septembre 1721 (encore est-ce faiblement attesté), puis d'août 1722 à août 1723 – on remarquera que les reçus datés s’interrompent en mai 1722. Peut-être profite-t-il de ces brefs séjours pour s’approvisionner en livres ; peut-être aussi se fait-il aussi envoyer des ouvrages par des libraires parisiens ; mais les libraires bordelais semblent avoir été bien approvisionnés, comme on le voit avec le cas des livres italiens 3 et comme on peut l’observer ici : ils procurent surtout des livres français mais également des ouvrages venant de Francfort, Amsterdam et Leyde 4 . Il est en tout état de cause fort possible qu’on ait avec ces huit reçus l’intégralité des achats de Montesquieu durant ces cinq années, auprès de deux libraires bordelais, Nicolas de La Court, qui s’intitule lui-même « aîné », et la « veuve Labottière et fils » 5  : la régularité des dates de règlement et le rappel des commandes antérieures paraissent confirmer qu’il n’y a pas de lacunes dans cet ensemble, et qu’on dispose ainsi sinon de toutes les commandes bordelaises (tous les paiements ne permettent pas d’identifier les ouvrages correspondants 6 ), du moins de la trace de toutes ses relations avec ses libraires bordelais.

On trouvera plus loin la transcription de ces documents. Le tableau ci-dessous permet d’en avoir une idée globale.

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Tableau récapitulatif des reçus de libraires

Il apparaît que Montesquieu a dépensé en cinq années 822 livres 15 sols chez ses libraires bordelais, dont 441 livres 15 sols pour la seule année 1720. Ont été exclus de ce décompte les frais divers, comme l’impression et l’affichage « pour la vente de son vin », en date du 22 décembre 1721, pour 4 livres, les mains de papier à lettres, les ouvrages et cartes destinés en 1721 au fils de Montesquieu, qui a alors cinq ans, ou encore « six mains papier moyen compte delivré à monsieur l’abbé Duval le 30 novembre 1721 7  ». En cette période d’intense activité d’écriture qu’est l’année 1720 – rappelons que les Lettres persanes paraissent en mai 1721 à Amsterdam –, Montesquieu dépense donc beaucoup en livres chez les deux libraires.

Nous n’évoquerons pas ici la remarquable diversité des intérêts de Montesquieu, telle qu’elle apparaît à travers ces achats : la transcription fournie ci-après permet aussi d’en apprécier le détail 8 . Nous nous contenterons de signaler l’acquisition, le 27 juillet 1720, des dix volumes des Voyages en Perse de Chardin, dont on sait l’importance pour la documentation des Lettres persanes, et le 10 octobre 1720 des quatre tomes de l’État de l’Espagne de l’abbé de Vayrac (1718), qui contribuent à la matière d’une longue lettre où il fait la satire de ce pays 9 . Cela jette une lumière particulière sur la manière dont Montesquieu rédige son ouvrage – sans doute très vite, même si l’on ne sait à quel stade en était alors la composition. On signalera enfin qu’en avril 1720 il acquiert l’Histoire du cardinal Alberoni et l’Histoire secrète et publique de la cour de Madrid de Jean Rousset de Missy (1719 pour ces deux titres) ; la conspiration de Cellamare occupe certes une place très réduite dans les Lettres persanes 10 , mais il s’agissait d’une affaire politique de première importance, sur laquelle Montesquieu a manifestement souhaité s’informer. Cela ouvre en tout cas une piste de recherche : ne faudrait-il pas envisager systématiquement, parmi les ouvrages qui peuvent éclairer la genèse de cet ouvrage, tous ceux que Montesquieu acquiert en 1719-1720 11  ?

Tout aussi remarquable, l’intérêt porté dès le printemps 1720 à l’Optique de Newton (1720). Les Mémoires de l’Académie des sciences font aussi l’objet d’une attention constante, tout comme divers périodiques, du Mercure aux Mémoires de Trévoux ou le « Journal de Verdun », titre qui peut correspondre à deux ouvrages différents. On constatera aussi, et c’est moins surprenant, que Montesquieu, président au parlement de Guyenne depuis 1716, consacre des sommes importantes à l’acquisition d’ouvrages de droit – même si ces achats se concentrent surtout en mai 1720 12 . Ce parlementaire tient donc son rang, et cet académicien provincial est à l’affût de nouveautés dans tous les domaines : scientifique, politique, littéraire, tout en s’intéressant de près aux pays étrangers, proches ou lointains. Sans préjudice cependant des embellissements qu’il peut apporter à son domaine de La Brède, comme l’indique l’achat de la Théorie et pratique du jardinage de Dezallier d’Argenville 13 .

On en suggérera un nouvel indice avec ces « six petits volumes » acquis en janvier 1718 et qu’il semble a priori impossible d’identifier : s’agirait-il d’ouvrages interdits pour lesquels la discrétion s’impose ? Mais on peut formuler une autre hypothèse, car ils pourraient bien correspondre aux six volumes in-douze de L’Espion turc, publié en 1717 14 . Montesquieu a forcément connu cet ouvrage, qui a fourni mainte idée aux Lettres persanes. Entre 1717 et 1721, pouvait-il se le procurer ailleurs que chez ses libraires bordelais ? Cela reste possible ; et surtout on voit mal pourquoi le titre n’est pas précisé ici : l’ouvrage, qui avait eu un immense succès, n’avait rien de sulfureux. Même s’il peut s’agir d’un simple oubli de la part du libraire, on se gardera de voir là davantage qu’une hypothèse, d’autant que d’autres ouvrages ont pu être achetés avant 1723, comme les Mémoires du cardinal de Retz en cinq volumes, imprimés à Amsterdam en 1718.

Un des enseignements majeurs de ces quittances est aussi que si une faible partie de ces ouvrages nous reste inaccessible – cinq titres si l’on considère comme tels les « six petits volumes » – et si d’autres sont inscrits de manière trop vague pour qu’on puisse les reconnaître 15 , tous n’apparaissent pas dans le Catalogue de La Brède : sur quarante-huit titres identifiables, c’est seulement le cas pour quarante-deux, soit environ 87 % des acquisitions 16 . À cette époque, Montesquieu ne dispose sans doute pas d’un catalogue de bibliothèque où il aurait pu les inscrire ; et jusqu’en 1732, ils ont pu être égarés, prêtés, donnés, échangés… ou tout simplement oubliés quelque part à La Brède. Entre les livres acquis et les livres catalogués, il existe en tout état de cause une marge supérieure à 10 % : le Catalogue ne peut donc être considéré comme le parfait reflet de ce que contenait la bibliothèque de Montesquieu. On le savait déjà grâce au fonds de La Brède et aux catalogues de vente de 1926, qui révèlent l’existence de plusieurs ouvrages non signalés par le Catalogue ; mais dans ces deux cas on ne peut exclure qu’il s’agisse d’ouvrages acquis après la réalisation du Catalogue. Avec ces reçus de libraires soigneusement datés, il n’en est rien.

Ne peut-on aussi en retirer une leçon plus positive ? Les six ouvrages absents du Catalogue qu’ils permettent à coup sûr d’identifier ne remontent pas plus loin que 1709 pour le plus ancien – pour une œuvre du XVIIe siècle il est vrai, les Fables de La Fontaine, dans une édition illustrée –, les autres s’étageant de 1712 à 1722. Il faut donc tempérer l’idée d’une bibliothèque vieillissante, qui se renouvelerait peu, donc d’un propriétaire qui se contenterait de profiter de l’acquis.

Cette impression se confirme si l’on examine la date de tous les ouvrages identifiés : sur les quarante-cinq ouvrages acquis entre 1717 et 1722 qui ont pu aussi être datés 17 , vingt-six ont moins de dix ans à la date de l’achat, quatorze ont moins de trois ans. Certains sont même acquis dès leur publication : le Nouveau voyage aux îles de l’Amérique du père Labat, daté de 1722, est acheté dès décembre 1721 ; Montesquieu se tient informé des nouveautés sans même avoir besoin d’attendre l’avis des périodiques 18 , comme le montrent aussi les ouvrages déjà cités de Rousset de Missy ou de Newton, acquis durant les mois qui suivent leur parution.

Cela rend d’autant plus intéressante la présence dans ces listes d’ouvrages beaucoup plus anciens, dont on n’aurait pu penser a priori qu’il les ait acquis lui-même. Ils sont peu nombreux à dater de plus de quarante ans à la date de l’achat : six seulement. Si l’on met à part pour des raisons évidentes les titres de droit, ainsi qu’un ouvrage plus récent (moins de vingt-cinq ans) comme le Traité des drogues de Pomet (1694) 19 , somme à la fois scientifique et technique qui offre aussi un grand nombre de gravures, on relèvera particulièrement les Historiarum Galliae ab excessu Henrici quarti libri XVIII de Gramond 20  ; en effet cet ouvrage écrit par un président au parlement de Toulouse fervent défenseur du catholicisme, grand accusateur de « l’athée » Vanini, est selon Guy Patin « rempli de faussetés et de flatteries indignes d’un homme d’honneur » 21 . Près d’un siècle après sa publication, l’ouvrage n’a pas gagné en réputation ; en 1730, recherchant à la demande de Marais un arrêt porté en 1610 contre un ouvrage de Bellarmin, Bouhier lui présente ainsi l’ouvrage : « […] le président de Gramond […] avait voulu donner sur le modèle de M. de Thou une histoire latine depuis la mort d’Henri IV en un gros volume in-fol. 22 lequel a eu un succès bien différent du livre de M. de Thou. Il a dû certainement parler de l’arrêt contre Bellarmin. Mais je ne compterais pas trop sur sa sincérité ni sur son exactitude 23 . » Ce n’est donc certainement pas une source incontestable que cherche Montesquieu, mais plutôt un témoignage d’histoire partisane, violemment hostile aux protestants 24 , pouvant offrir certains détails intéressants ; nouvelle preuve des recherches « curieuses » de Montesquieu, dont le primus motus nous reste encore mystérieux.

C’est néanmoins dans ces listes, si arides soient-elles, que l’on voit se dessiner le mouvement par lequel un jeune président de parlement récemment reçu à l’académie de Bordeaux devient écrivain et philosophe. La démarche de l’achat apparaît comme le signe et l’opérateur de cette métamorphose, dont on peut même suivre les progrès : lecteur en 1716 de la Bibliothèque choisie de Jean Le Clerc pour les besoins de sa première dissertation lue à l’académie 25 , Montesquieu y découvre la doctrine de Cudworth, qu’il ne connaît encore qu’indirectement, et qui n’apparaîtra dans le Catalogue que tardivement, entre 1735 et 1739 26 , mais que de toute manière il ne pouvait lire dans sa langue originale avant son séjour en Angleterre (1729-1731) 27 . Or en 1717, sans aucun doute conquis par les idées nouvelles issues notamment de Grande-Bretagne que lui fait découvrir Le Clerc, il commande vingt-deux des vingt-sept volumes de la Bibliothèque choisie, comme le montre le premier en date des reçus. Cette veine n’est cependant pas la seule qu’il suive : comme souvent chez Montesquieu, l’érudition reste une préoccupation majeure, comme en témoigne l’acquisition en 1720 du catalogue des manuscrits et imprimés de la bibliothèque de Leyde 28  : ouvrage récent (il date de 1716) qui montre ce président d’un parlement de province attentif à des publications étrangères et spécialisées ; ouvrage savant qui, loin de témoigner de la vanité des bibliothèques comme le veulent les Lettres persanes que Montesquieu rédige alors 29 , lui offre l’exemple d’un classement des matières dont il ne fera pourtant pas un modèle 30 . Toute la richesse de la culture de Montesquieu est ainsi résumée par la coexistence de ces approches philosophique, historique, satirique, qui apparaissent chez lui indissociables.

L’ensemble est contenu dans une chemise portant en tête, d’une main ancienne 31 , les indications suivantes : « No 720 ¶ Comptes receus et quitance des imprimeurs et libraires ¶Niche 18 » (f. 3r, voir illustration). Perpendiculairement, d’une main moderne (XIXe siècle ?), d’autres cotes : « No 6 – E. » et, à l’encre rouge, « B. 158 » ; mention « B. 158 » répétée plus loin (f. 12v, voir illustration). Sont jointes à la suite de cet ensemble plusieurs fiches de Raymond Céleste sur la bibliothèque de Montesquieu, que nous ne reproduisons pas.

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BM Bordeaux, Ms 2542, f. 3r
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 12v

Un feuillet de papier pelure intercalé (f. 4r, voir illustration) porte, d’une main moderne :

P. Garasse, Doctrine curieuse des beaux esprits de ce temps (Les sauvages de la Virginie) quand ils trouvent des pommiers chargés de pommes, ils coupent l’arbre au pied pour avoir le fruit… Voilà le train que nos nouveaux epicuriens voudraient introduire dans Paris.— p. 734 32 .
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BM Bordeaux, Ms 2542, f. 4r

Les reçus sont ici classés par date, la foliotation suivant la chronologie (le seul non daté a été placé à la fin), mais en respectant la structure des manuscrits. Les interventions postérieures au XVIIIe siècle, dont celles qui sont attestées dans le dossier lui-même, interdisent de voir dans l’ordre ou le classement des reçus la moindre trace de l’activité de Montesquieu.

On trouvera en note pour tous les titres identifiés dans le Catalogue la notice correspondante 33 .

Nous avons ajouté dans la colonne de droite le numéro correspondant du Catalogue, ou le numéro qui doit être assigné à l’ouvrage dans la base de données.

Reçu 1 (août-novembre 1717, veuve Labottière et fils)

[f. 5r]
Monsieur le president de Montesquieu
Le 12 7bre 1717
1 Recueil sur la rel. p [rétendue] R [éformée] 34  3lt
1 Anatomie de St Hilaire 8º 2 tom 35  9
le 3 août
1 Du Cange Glossarium fol. 3. tom. 36  45
1 Dict. de la Bible fol. 2 tom. 37  27
1 Hist. des drogues fol. 38  15
1 De la digestion 12 39  2 10
22 tomes Bibliotheque choisie 12 40  44
1 Barrelierii Plantæ fol. 41  35
1 Cuisinier 2 t. 42  4
———
137 10
[de la main de Montesquieu, jusqu’à 41 10]
65lt 10
24
––—
41 10 43
Nous avons receu a compte du cy dessus de monsieur le president Montesquieu la somme de quarante livres a Bordx ce 24 9bre 1717
Veuve Labottiere et fils
[de la main de Montesquieu, jusqu’à dix sols]
 45lt
 27lt
 15lt
 2lt10
 44
   4
––—
137lt10
––—
 40lt
––—
 97lt10
Reste que je dois nonante sept livres dix sols
Plus receu a compte le 23 janvier 1717 la some de soixante livres
Veuve Labottiere et fils
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 5r

Reçu 2 (avril-août 1718, veuve Labottière et fils)

[f. 5v]
[perpendiculairement aux déclarations et signatures]
8 aoust 1718
Compte et quittance finalle de la veuve Laboitiere et fils
[de la main de Montesquieu]
Je dois a monsieur Laboitiere tout paie dix sept livres cinq sols ce 23 avril 1718.
19lt 5s
Monsieur le president de Montesquieu nous a payé tout ce qu’il nous devoit jusqu’à ce jour a Bordx ce 8 aout 1718
Veuve Labottiere et fils
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 5v

Reçu 3 (27 janvier 1718, N. de La Court)

[f. 6r]
Fourni pour monsieur de Secondat 44
Le Pharamond en [12] tomes 45 20lt
Pour impressions   5.10
Six petits volumes 46 se montant a 13.10
L’Anatomie de Dionis 8º 47   2.5
Le Dictionnaire des mathématiques 48 12
–––––
53.5
Le Dictionarium poeticum 49   8
______
Receu un louis de 20 61.5
Receu le payement des livres cy dessus & tiens quitte jusqu’à ce jour
A Bordx ce 27. janvier 1718
N de Lacourt A[îné]
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 6r
[f. 6v]
27 janier 1718
Compte et quitance finalle de tous les livres pris chez Mr N. de Lacourt
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 6v

Reçu 4 (octobre 1719 - mars 1720, veuve Labottière et fils)

[f. 7r]
Monsieur le president de Montesquieu doit
Du vieux, arreté avec luy 50 41lt 10
le 2 8bre 1719 La nature expliquée 51   3
le 2 mars Gramondi historia 52   2
———
46lt10
———
Recu a compte le 2 mars  5lt 13s 6 d.
Reste a payer 40 16 6
———
46lt 10

Recu de monsieur le president de Montesquieu la somme de quarante livres seize sols et six deniers pour l’entier payement de tout ce qu’il nous doit jusques à ce jour a Bordx le 25. mars 1720
Veuve Labottiere et fils
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 7r
[f. 7v]
25 mars 1720
Receu fait par la veuve Laboitiere et fils de la somme de 40lt 16s 6 d pour l’entier payement de tout ce que Mr le p. de Montesquieu leur devoit
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 7v

Reçu 5 (août 1719 - avril 1720, N. de La Court)

[f. 8r]
Le 20 aoust 1719 j’ay eu l’honneur d’arrester compte avec monsieur de Secondat, par lequel il m’estoit du de reste trente trois livres & un Josephe en 2 tomes in fol. 53 lequel m’a été rendu par consequent il n’y a que les trente trois livres de duës cy.............………………………………………………......33lt
Plus fourni un Oeuvres d’Olive 4º 54  2.10
Un Dictionaire italien par Venerony 4º 55  9.
Un journal de Trevoux 56 & un de Verdun 57  1.10
Une histoire de l’Académie [royale des sciences] 1717 4º 58 13.
_____
59
J’ay recû le contenu cy dessus, à Bordeaux ce 24 avril 1720
J de La Cour
pr mon pere

1. Theatre italien par Venerony 59 12 8 tom. 60
1. –––––––––––– suite 2 tom 12 61 }
18.
1. Histoire du cardinal Alberony 12. 62
1. –––––– secrete de la cour de Madrid 63 12 }
 3.10
1. 1 Mercure galant 64  1.5
———
22.15
J’ay recu le contenû cy dessus ; a Bordx ce 24 avril 1720
J. de La Cour
pr mon pere
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 8r
[f. 8v]
24 avril 1720
Quitance finalle de Mr Lacour imprimeur et marchand libraire
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 8v

Reçu 6 (mai 1720, veuve Labottière et fils)

[f. 9r]
De re diplomatica fol. 65 50lt
Le Brun Des successions fol. 66 16
Biblia Batavensia fol. 67 22
Palaographia græca fol. 68 22
_______
Opt 110lt
Optique de Newton 16 2 tom. 69  8lt 10
———
118lt 10
Recu pr le tome 5 Journal des audiances fol. 70 18lt

Receu le contenu cy dessus des mains de monsieur le president de Montesquieu à Bordeaux le 10 may 1720
Veuve Labottiere et fils
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 9r
[f. 9v]
[D’une main non identifiée, perpendiculairement aux vers ci-dessous, eux-mêmes d’une autre main]
10 may 1720
Compte receu de la veuve Labottiere et fils

Je chante le vainqueurs des [vainqueurs de] la terre,
Qui sur le Capitole osa porter la guerre,
Et qui sut renverser par l’efort de ses mains,
Le throsne des Cesars et l’orgueil des Romains
L’invincible Alaric, ce gerrier héroïque 71  ;
mais apres chaque image et chaque souvenir
Ladite somme de 1478965321 72
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 9v

Reçu 7 (mai 1720 - mai 1722, La Court)

[f. 10r]
Fourny pour monsieur de Montesquieu, president au parlement de la boutique de La Court ainé
Du 10 may 1720.
1. Fables de La Fontaine 12 5 vol. 73  12
1. Traité des propres 4º 74  7. 10
1. Bibliotheque du droit françois fol. 2 tom 75  30
1. Les loix ecclesiastiques fol. 76  19
1. Banduri Numismata fol. 2 tom. 77  60
1. Coutume de Paris par Ferriere fol. 4 vol. 78  80
1. Histoire de Sicile 4º 79  4
1. Ambassadeurs de la Chine fol. 2 tom. 80  18
Du 8. juin.
1. Mercure d’avril 81  1.10
Du 4. juillet.
1. Mercure de may  1.10
Du 24 dudit mois.
1. Mercure de juin  1.10
Du 27 dudit.
1. Voyage de Chardin 12 10 tom figures 82  30
Du 27 aoust.
1. Mercure de juillet  1.10
Du 27. septembre.
1. Mercure d’aoust  1.10
Du 10. octobre.
Estat de l’Espagne par Mr l’abbé de Vairac 12 4 tom. 83  9
Du 26. dudit.
1. Mercure de septembre  1.10
Du 26. novembre.
1. Mercure d’octobre  1.10
Du [non déchiffré] 84 decembre
1. Mercure de novembre  1.10
Du [non déchiffré] 1721.
1. Mercure de decembre  1.10
——
283.
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 10r
[f. 10v]
De l’autre part 283lt
Du 1er mars 1721.
1. Mercure de janvier 1.10
Du 3. octobre
1. Instruction sur l’histoire de France 12 Paris pour Mr son fils 85  3.
1. Histoire de la Bible fol figures par Royaumont aussi pour Mr son fils 86  18.
Du 22 decembre.
1. Journal des sçavans 4º année 1719 87  15.
1. Histoire de l’Academie 4º année 1719 88  14.
1. Voyage de l’Amerique 12 6 tom. 89  18.
1. Connoissance des tems 12 1722 90  1.10
Imprimé un cent de petites affiches pour la vente de son vin, pour l’impression  2.10
Déboursé pour les faire afficher par tous les lieux accoutumes  1.10
Du 20. janvier 1722.
1. Histoire de l’Academie [royale des sciences] annee 1719 91 14.
Du 30. dudit.
4 mains papier à lettres  1.8
Du 8 mars.
2. mains papier moyen compte  1.16
Du 2. may.
Fourny pour Mr son fils [illisible] grandes cartes sçavoir une mappemonde. une car[te] [chrono]logique de la France une carte de la France [mot non déchiffré] l’Allemagne. Une de l’Espagne, une de l'[mot non déchiffré] lesquelles ont été collées sur de la [mot non déchiffré]  24
————
39 9 |8|lt 14
[f. 11r]
De l’autre part 399.lt 4
Du 5 may 1722.
2 tomes des Journaux des sçavans années 1720 & 1721 92  30
________
429.4
Sur quoy reçû le 10. may 1720 un billet de banque de 100lt & 30lt 10s en argent cy 130.10
———
Partant reste dû 298.14
Omis six mains papier moyen compte delivré à monsieur l’abbé Duval le 30 novembre 1721  5.8
———
304.2
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 10v et 11r
[f. 11v]
J’ay recû de monsieur le president de Montesquieu la somme de deux cens quatre vingt onse livres deux sols faisant payement de tout ce qu’il me devoit jusque a ce jour.
a Bordeaux ce 24 may 1722.
J de la Cour
pr mon pére.


[tête-bêche] 24 may 1722
Compte de Mr Lacour l’ainé libraire avec le receu
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 11v

Reçu 7 bis (mai 1720 – septembre 1721, La Court)93

[f. 12r]
Fourny pour monsieur de Montesquieu, de la boutiq. de La Court ainé.
Du 10. may 1720
1. Fables de La Fontaine 12 4 |5| tom. 12.10
1. Traité des propres 4º  7.10
1. Bibliotheque du droit françois fol 2 tom. 30.
1. Les lois ecclesiastiques fol 19.
1. Banduri Numismata fol 2 vol. figres 60.
1. Coutume de Paris par Ferriere 4 tom fol 80.
1. Histoire de Sicile 4º  4.
1. Ambassades de la Chine fol figres 18.
Du 27. juillet
1. Voyage de Chardin 12. 10 tom 30
Du 10 octobre
1. Estat de l’Espagne pr Mr de Vayrac 12. 4. tom 10 |7|
Tous les Mercures depuis le mois d’avril 1720 jusqu’a celuy de may de may de l’annee 1721. faisant en tout 14. Mercures 21
du 7 septembre 1721
Deux mains grand papier 2
________
290.10
Surquoy reçû le 10 may 1720. un billet de banque de cent livres et trente livres dix sols en argent cy 130.10
________
Reste du par consequent 160
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 12r
[f. 12v]
10 may 1720
Compte de mr Lacourt l’aisne libraire pour 290lt 10s au pied duquel il y a un receu de 130lt 10s
Libraire
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 12v

Reçu 8 (mai 1722, C. Labottière)

[f. 13r]
Monsieur le president de Montesquieu aura la bonté de donner au porteur les 150lt comptant dont nous sommes convenus, cecy lui servira de receu a Bordx ce 11 may 1722
C. Labottiere aine
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 13r
[f. 13v]
11 may 1722
Receu de 150lt de Mr Laboitiere libraire
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 13v

Reçu 9 (sans date)

[f. 14r]
6 volumes Commédies in 4º  6lt
1 Théorie du jardinage 94  8
1 Ferriere 2 tom 95  3 10 s
17lt 10s
Recu de monsieur le president Montescieu le contenu ci dessus pour solde de tout conte
image
BM Bordeaux, Ms 2542, f. 14r
[f. 14v]
Sans date
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Un libraire
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BM Bordeaux, Ms 2542, f. 14v

Notes

1 Il avait été publié par Louis Desgraves, « Notes de libraires adressées à Montesquieu », Bulletin de la Société des bibliophiles de Guyenne, 1955, p. 67-70. Réimprimé dans L. Desgraves, Montesquieu, l’œuvre et la vie, Bordeaux, L’esprit du temps, 1995, p. 255-260. Sur les faiblesses de cette publication, voir C. Volpilhac-Auger, « La bibliothèque de Montesquieu à La Brède : un état des lieux (septembre 2013) », dans Bibliothèques et lecteurs dans l’Europe moderne (XVIIe-XVIIIe siècle), Gilles Bertrand, Anne Cayuela, Christian Del Vento et Raphaële Mouren dir., Genève, Droz, à paraître. L’édition de 1999 du Catalogue signalait les dix-neuf références de ce dossier qui avaient alors été identifiées et qui pouvaient y être rapportées ; comme on le verra plus loin, ce sont quarante-deux titres du Catalogue, et six non signalés par le Catalogue, qui apparaissent ici, et dont on peut donc connaître la date d’acquisition.

2 Le Reçu 9 est sans date (c’est pour cette raison qu’il figure à la fin de la liasse) ; mais il est difficile de penser qu’il appartient à une autre période.

3 Voir L’Italie de Montesquieu, Première partie.

4 Respectivement Reçu 1 ; Reçus 1, 2 et 7 ; Reçus 6 et 7.

5 Nicolas de La Court (1656-1733), « rue Saint-James, à la Bible d’Or », diffuse le Mercure réimprimé à Toulouse (Jean-Dominique Melot et Élisabeth Queval, Répertoire d’imprimeurs-libraires (vers 1500 - vers 1810), Paris, Bibliothèque nationale de France, 2004, no 2908) ; son fils, Jean II (1698-1738 ; ibid., no 2907), dont la signature apparaît sur plusieurs reçus, travaillait avec son père. La librairie de « la veuve Labottière et fils », « place du Palais », n’apparaît pas dans ce répertoire ; selon Ernest Labadie, Notices biographiques sur les imprimeurs et libraires bordelais des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, Bordeaux, 1900, p. 48-50, la veuve de Claude Labottière (mort en 1713) était Marie Darbis, qui mourut en 1724. Deux de leurs fils, Charles et Raymond, travaillaient dans l’officine familiale ; l’aîné, Charles, se démit en 1719 de sa charge d’imprimeur en faveur de Raymond et s’installa comme libraire « sur les fossés » de Bordeaux ; c’est lui qui signe le reçu no 8. Dans le tableau suivant, j’abrège les noms en « Labottière » et « La Court ».

6 C’est le cas pour l’année 1718, le Reçu 3 ne précisant aucun titre.

7 Reçu 7.

8 On en trouvera une analyse dans l’article cité à la note 1.

9 Lettre 75 (78).

10 Lettre 121 (126).

11 Cela correspond aux Reçus 4, 5 et 6, et au début du Reçu 7.

12 Reçus 6 et 7.

13 Reçu 9 : voir Une nouvelle analyse, in fine.

14 Catalogue, no 2284.

15 « Recueil sur la relig. P[rétendument] R[éformée] », septembre 1717 (Reçu 1) ; toutefois ce volume semble finalement ne pas avoir été acheté.

16 Le calcul peut varier, selon que l’on compte les titres ou les volumes, sachant que certains titres reviennent à maintes reprises : les Mémoires de l’Académie des sciences, ou le Mercure.

17 Plusieurs périodiques, Mémoires de Trévoux et « Journal de Verdun », sont signalés sans leur date ; c’est aussi le cas pour un numéro du Nouveau Mercure. Mais nous avons supposé que l’intérêt de Montesquieu pour des numéros anciens était peu vraisemblable : il s’agit d’ouvrages destinés à rendre compte de l’actualité. Quant au Pharamond, bien que non daté, il peut se voir assigner soit les dates de 1661-1670 (première édition), ou celles de 1664-1670 (contrefaçon d’Amsterdam, « jouxte la copie imprimée à Paris »). Une réédition (abrégée) de cet ouvrage ne paraît qu’en 1753.

18 Les Mémoires de Trévoux rendent compte de l’ouvrage de Labat en mars 1722 (art. XXI, p. 408 et suiv.) ; le Journal des savants le 2 février 1722 (p. 65 et suiv.).

19 Reçu 1.

20 Reçu 4 (« Histoire de France depuis la mort de Henri IV en dix-huit livres »), 1653, de Gabriel Barthélemy de Gramond (ou Grammont, vers 1590 - 1654).

21 Patin (Lettres choisies, 1683, lettre 90), est suivi par Bayle, Nouvelles de la république des lettres, avril 1684 ; cités tous deux par Lorenzo Bianchi, Tradizione libertina e critica storica. Da Naudé a Bayle, Milan, Franco Angeli, 1988, p. 194. Voir aussi Martial Caballero, « J. C. Vanini : la force d’une légende », dans Vanini, Jean-Pierre Cavaillé dir., Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 1998, p. 309-324, ici p. 312-314.

22 Tel était le format de la première édition (1643).

23 Correspondance littéraire du président Bouhier, no 10, Lettres de Mathieu Marais III (1728-1730), Henri Duranton éd., Publications de l’université de Saint-Étienne, 1983, p. 204 (lettre no 329).

24 Dans son premier ouvrage, Historia prostratae a Ludovico XIII sectariorum in Galliâ rebellionis (1623 ; « Histoire de l’écrasement par Louis XIII de la rébellion des sectaires en France »), Gramond avait fait l’apologie de la Saint-Barthélemy.

25 Voir C. Volpilhac-Auger, « De Rome à Amsterdam : religion et raison chez le jeune Montesquieu », à paraître dans la revue Éthique, politique, religions, « Raison et religion à l’âge des Lumières », Mai Lequan dir., Paris, Garnier-Flammarion, 2015.

26 Catalogue, no 2570.

27 Voir Genèse du Catalogue, « Montesquieu et la langue anglaise ».

28 L’ouvrage n’est pas rare en France, puisqu’on en trouve plusieurs exemplaires à la Bibliothèque nationale de France, deux à la Mazarine, un à la Bibliothèque nationale de Strasbourg. Mais cela veut dire aussi une seule localisation en province, et dans une bibliothèque très ouverte au monde germanique ; l’ouvrage a donc connu une diffusion très spécifique.

29 Voir Lettres persanes, Lettres 127 (133) à 132 (138).

30 Voir Genèse du Catalogue.

31 Elle se retrouve identique sur les reçus, avec fonction de classement ; il s’agit probablement de celle de Mme de Montesquieu.

32 La référence est exacte (P. Garasse, La Doctrine curieuse des beaux esprits de ce temps, Paris, Sébastien Chappelet, 1623). Mais il est très peu probable que Montesquieu se soit inspiré de ce passage, dont la source, tout autre (les Lettres édifiantes et curieuses, t. XI, p. 315), apparaît clairement dans les Geographica, « Lettres édifiantes », (p. 374, lignes 468-470).

33 Je remercie Sébastien Morin (ENS de Lyon) d’avoir participé à ce travail, dans le cadre de son année de Master 1.

34 L’ouvrage est exclu du compte total ; le titre est trop vague pour pouvoir être identifié, mais il figure dans le catalogue de 1714 de la veuve Labottière (Bordeaux, BM, D33714, p. 122).

35 Voir Catalogue, nº 1250. L’ouvrage est exclu du compte total. On ne l’en retrouve pas moins dans le Catalogue : « Hilaire St, L’anatomie du corps humain avec ses maladies, 3e edit. Paris 1699. In-8º, 2 vol. ».

36 Voir Catalogue, nº 2462. « Cange Du Fresne Caroli Glossarium ad scriptores mediæ et infimæ latinitatis &c. Francofurti ad Mœnum [ex officina Zunneriana] 1710. In-fol., 3 vol. »

37 Voir Catalogue, nº 2526. « Simon P., Le grand dictionaire de la Bible ou explication litterale et historique de tous les mots propres du Vieux et du Nouveau Testament. Lion [Jean Certe] 1703. In-fol., 2 vol. »

38 Voir Catalogue, nº 1382. « Pomet (Pierre), Histoire generale des drogues, traitant des plantes, des animaux, et des mineraux &c. Paris 1694. In-fol., 1 vol. »

39 Voir LIB-1-1. L’identification la plus vraisemblable est : Philippe Hecquet, De la digestion et des maladies de l’estomac, suivant le système de la trituration et du broyement, Paris, F. Fournier, 1712.

40 Voir Catalogue, nº 2570. « Biblioteque choisie pour servir de suite a la Biblioteque universelle par Jean Le Clerc. Amster. [Henri Schelte] 1703[-1711]. In-12, 22 vol. »

41 Voir Catalogue, nº 1367. La biffure n’est pas complète ; mais l’ouvrage est exclu du compte total. On ne l’en retrouve pas moins dans le Catalogue : « Barrelier (Jac. Ord. Praed.) Plantæ per Galliam, Hispaniam et Italiam observatæ, iconibus æneis exhibitæ, opus posthum. accurante Ant. de Jussieu cui accessit ejusdem aut. specimen de insectis quibusdam marinis, mollibus, crustaceis et testaceis. Paris. 1714. In-fol., 1 vol. »

42 LIB-1-2. Il est vraisemblable que l’ouvrage est récent ; parmi les ouvrages parus depuis 1700 comportant le mot « cuisinier » en titre principal, un seul est en deux tomes : [François Massialot], Le Nouveau Cuisinier royal et bourgeois, Paris, Claude Prudhomme, 1712 ou 1716. La vraie question est évidemment de savoir si c’est Montesquieu lui-même qui en avait l’usage. Le second tome, dans la mesure où il offre des recettes extrêmement diverses, pourrait à la rigueur contribuer à ses observations de re cibaria (sur la nourriture), évoquées dans le Spicilège (nº 668) ; mais peut-être faut-il, sans chercher si loin, rendre cet ouvrage à l’usage domestique qui a fait le succès de ses nombreuses rééditions.

43 Cette somme réapparaîtra plus loin (Reçu 4). Après ces chiffres, les trois premières lettres de « Reste », de la main de Montesquieu.

44 Le fils de Montesquieu, Jean-Baptiste de Secondat, étant né en 1716, ce nom ne peut désigner que le baron de La Brède et de Montesquieu, appelé « M. de Secondat » jusqu’à la mort de son oncle et son entrée au parlement de Bordeaux comme président en 1716.

45 Voir Catalogue, nº 2254. « Pharamond. Paris. In-8º, 12 vol. ». Le prix relativement élevé confirme le nombre des volumes. L’ouvrage a été publié de 1661 à 1670.

46 Ces « six petits volumes » ne correspondraient-ils pas aux six volumes in-douze de L’Espion turc (1717 ; Catalogue, nº 2284) ? Voir ci-dessus l’introduction.

47 Voir Catalogue, nº 1240. « Dionis, L’anatomie de l’homme. 4e edit. Lion [Pierre Thened] 1708. In-8º, 1 vol. »

48 Voir Catalogue, nº 2509. « Ozanam Dictionaire mathematique, ou idée generale des mathematiques. Paris 1691. In-4º, 1 vol. »

49 Voir Catalogue, nº 2540. « Vanieri (S. J.) Dictionarium poëticum. Lugd. [Briasson] 1710. In-4º, 1 vol. »

50 Voir ci-dessus, Reçu 1 (calcul de la main de Montesquieu).

51 Voir Catalogue, nº 1437. « Denyse, La nature expliquée par le raisonnement et par l’experience avec des figures. Paris 1719. In-12, 1er vol. 1 vol. »

52 Voir Catalogue, nº 2954. « Gramundi (Gabriel. Barth.) Historiarum Galliæ ab excessu Henri quarti libri 18. Amstel. [apud Ludovicum] Elzevir[ium] 1653. In-8º, 1 vol. »

53 Les Opera de Flavius Josèphe sont présents dans le Catalogue (nº 3188), ainsi que son De bello Judaïco (nº 3187).

54 Voir Catalogue, nº 1863. « D’Olive Du Mesnil, Actions forenses. Tolose [Pierre Camusat] 1626. In-8º, 1 vol. »

55 Voir Catalogue, nº 2541. « Veneroni, Dictionaire italien et françois. Lion 1703. In-4º, 1 vol. »

56 « Memoires pour l’histoire des sciences et des beaux arts. A Trevoux 1701. jusqu’en fevrier 1714. In-12, 44 vol. »

57 Voir Catalogue, nº 2572 (Trévoux). Plusieurs périodiques furent successivement ou simultanément connus sous le nom de Journal de Verdun : La Clef du cabinet des princes de l’Europe (1704-1773) qui prend le titre de Journal historique sur les matières du temps de 1707 à 1716 et qui redevient ensuite La Clef […] , publiée au Luxembourg (Jean-Pierre Kunnert, Dictionnaire des journaux, nº 214 : http://dictionnaire-journaux.gazettes18e.fr/journal/0214-la-clef-du-cabinet-des-princes ) ; et la Suite de la Clef ou Journal historique (Paris, 1717-1776 ; Philip Stewart, Dictionnaire des journaux, nº 1230 : http://dictionnaire-journaux.gazettes18e.fr/journal/1230-suite-de-la-clef-ou-journal-historique ). Il est très peu probable que Montesquieu ait cherché à acquérir un volume ancien ; il doit donc s’agir de l’un de ces deux périodiques.

58 Voir Catalogue, nº 2566. « Histoire de l’academie royale des sciences avec les memoires de mathematique et de physique pour la même année tirés des registres de cette academie depuis 1699 jusqu’à 1719 inclus. In-4º, 20 vol. »

59 Voir Catalogue, nº 2045. Lire Gherardi (confusion probable avec le Dictionnaire ci-dessus).

60 Voir Catalogue, nº 2045. « Gherardi, Theatre italien de. Londres 1714. In-12, 8 vol. »

61 Voir Catalogue, nº 2206. « Theatre italien nouveau. Paris [A. U. Coustelier] 1718. In-12, 2 vol. »

62 Voir Catalogue, nº 3172. « Histoire du cardinal Alberoni depuis sa naissance jusqu’au commencement de l’année 1719. par M. J. R. traduite de l’espagnol. A La Haye 1719. In-12, 1 vol. »

63 Voir LIB-5-1. Sans doute l’Histoire secrète et publique de la cour de Madrid de Jean Rousset de Missy (auteur de l’Histoire du cardinal Alberoni), Cologne, Pierre le sincère, 1719.

64 Voir LIB-5-2. S’agit-il du journal de Donneau de Vizé qui a paru de 1672 à 1710, ou de sa continuation par Dufresny (1710-1714) ? Le premier semble bien ancien, et le prix indiqué ici est celui d’un volume broché du second (voir la notice de François Moureau dans le Dictionnaire des journaux, nº 920 : http://dictionnaire-journaux.gazettes18e.fr/journal/0920-mercure-galant ). Mais cette continuation elle-même paraît relativement ancienne ; le titre peut aussi désigner le Nouveau Mercure galant de Le Fèvre de Fontenay (continuation du périodique précédent de 1714 à 1716 ; F. Moureau, Dictionnaire des journaux, nº 921 : http://dictionnaire-journaux.gazettes18e.fr/journal/0921-nouveau-mercure-galant  ; le prix correspond aussi), ou peut-être encore, et c’est sans doute plus convainquant, Le Nouveau Mercure (1717-1721) de François Buchet (F. Moureau, Dictionnaire des journaux, nº 922 : http://dictionnaire-journaux.gazettes18e.fr/journal/0922-le-nouveau-mercure ), dont le prix au printemps 1720 est aussi de 25 sols. Identification d’autant plus plausible qu’en janvier 1719, Montesquieu fait paraître dans Le Nouveau Mercure daté du 1er janvier l’annonce du Projet d’une histoire de la Terre ancienne et moderne (voir OC, t. 8, p. 175-184) ; par ailleurs le Reçu 7bis signale tous les numéros du « Mercure » d’avril 1720 à mai 1721 (ce qui correspond à la dernière livraison, avant l’apparition du Mercure de Dufresny, La Roque et Fuzelier). Il semble donc bien que ce premier achat, réglé en avril, inaugure la série. Il est permis d’y voir une preuve supplémentaire de l’attrait que présente aux yeux de Montesquieu l’air nouveau qui souffle avec ce Nouveau Mercure où se découvre, selon François Moureau, non seulement l’esprit de la Régence, mais aussi « les premiers éclats des Lumières » (http://dictionnaire-journaux.gazettes18e.fr/journal/0922-le-nouveau-mercure ).

65 Voir Catalogue, nº 1911. « Mabillon (Jo.), De re diplomatica libri [sex]. Edit. 2a ab ipso aut. recogn. Paris. [sumtibus Caroli Robustel] 1709. In-fol., 1 vol. »

66 Voir Catalogue, nº 944. « Brun (Denis Le), Traité des successions 2e edit. Paris [Jean & Michel Guignard] 1700. In-fol., 1 vol. »

67 Voir Catalogue, nº 2551. « Lugduno Batavæ universitatis bibliothecæ publicæ catalogus tam impressorum quam M. S. Lugd. Bat. 1716. In-fol., 1 vol. »

68 Voir Catalogue, nº 1927. « Montfaucon (Bernardi de) Palæographia græca, sive de ortu et progressu litterarum græcarum, et de variis omnium sæculorum scriptionis græcæ generibus. Paris. [Ludovicum Guerin] 1708. In-fol., 1 vol. »

69 Voir Catalogue, nº 1711. « Le même [Newton, Traité d’optique de, sur les reflexions, refractions, inflexions et les couleurs de la lumière]. Paris [Pierre Humbert] 1720. In-12, 2 vol. »

70 Voir Catalogue, nº 869. « Fresne (Jean du), Journal des [principales] audiences [du parlement]. Paris [Théodore Girard] 1678. In-fol., 5 vol. »

71 Il s’agit des cinq premiers vers d’Alaric vaincu, poème héroï-comique de Georges de Scudéry (voir Catalogue, nº 2183) ; le vers suivant est tiré du livre III.

72 Nous n’avons pas d’explication pour cette suite de chiffres, pas plus que pour la présence des vers ; il s’agit sans doute simplement du réemploi d’un morceau de papier.

73 Voir LIB-7-1. Le format et le nombre de volumes permettent d’identifier l’édition : sans doute celle qui est datée de 1709, avec figures gravées d’après François Chauveau, due à H. Charpentier ou à « la Compagnie des Libraires » (selon le catalogue de la Bibliothèque nationale de France, pour la première fois, les livres se trouvent numérotés de I à XII).

74 Voir Catalogue, nº 948. « Dernusson, Traité des propres, reels reputés réels et conventionnels. 3e edit. Paris [Michel David] 1714. In-4º, 1 vol. »

75 Voir Catalogue, nº 2454. « Bouchel (Laurens), Biblioteque, ou tresor du droit françois. Paris [Veuve M. Guillemot et S. Thiboult] 1615. In-fol., 2 vol. »

76 Voir Catalogue, nº 1010. « Hericourt (Louis de), Les loix ecclesiastiques de France dans leur ordre naturel, et une analyse des livres du droit canonique conferé avec les usages de l’Eglise gallicane. Paris [Denis Mariette] 1719. In-fol., 1 vol. »

77 Voir Catalogue, nº 3216. « Banduri (Anselmi) monachi benedict. Numismata imperatorum Romanorum à Trajano Decio ad Palælogos Augustos. Accessit bibliotheca nummaria sive authorum qui de re nummariâ scripserunt. Paris. [sumptibus Montalant] 1718. In-fol., 2 vol. »

78 Voir Catalogue, nº 902. « Ferriere (Claude), Corps de tous les commentateurs sur la coutume de Paris. 2e edit. avec les observations de Mr le Camus. Paris [Claude Robustel] 1714. In-fol., 4 vol. »

79 Voir Catalogue, nº 3082. « Histoire de la monarchie de Sicile contenant en abrégé l’etat de ce royaume depuis sa conquête par le comte Roger jusqu’a present, par Me Loüis Elies Dupin. Lion [par la Société] 1720. In-4º, 1 vol. »

80 Voir Catalogue, nº 3156. Sans doute plutôt un tome ; voir Reçu 7bis, et Catalogue, nº 3156 : « L’ambassade de la Compagnie orientale des Provinces Unies vers l’empereur de la Chine &c. par Pierre le Charpentier. Leyde [J. de Meurs] 1665. In-fol., 1 vol. ». Le prix semble de toute manière faible pour deux in-folios.

81 Voir Reçu 5.

82 Voir Catalogue, nº 2739. « Du même[ Chardin], Voyages en Perse et autres lieux de l’Orient avec des fig. Amster. [Jean-Louis de Lorme]1711. In-12, 10 vol. »

83 Voir Catalogue, nº 3171. « Etat present de l’Espagne, ou l’on voit une geographie historique du pays, l’etablissement de la monarchie, ses revolutions, sa decadence, son retablissement, et ses accroissemens &c. par M. l’abé de Vayrac. Paris 1718. In-8º, 1 vol. »

84 Cela correspond à une déchirure du papier.

85 L’abbé Claude Le Ragois, Instruction sur l’histoire de France et romaine, par demandes et par réponses, avec une explication succincte des Métamorphoses d’Ovide, et un Recueil de belles sentences tirées de plusieurs bons auteurs, très nombreuses éditions à partir de 1687.

86 Édition populaire de la Bible, publiée à partir de 1694.

87 Voir Catalogue, nº 2562. « Le même [Journal des sçavans], année 1719, 1720, 1721. In-4º, 3 vol. » Voir aussi ci-après, 5 mai 1722.

88 Voir Catalogue, nº 2566. Sans doute erreur pour 1718 : voir ci-après, 20 janvier 1722. « Histoire de l’academie royale des sciences avec les memoires de mathematique et de physique pour la même année tirés des registres de cette academie depuis 1699 jusqu’à 1719 inclus. In-4º, 20 vol. »

89 Voir Catalogue, nº 2746. « Labat J. B., Nouveaux voyages aux Isles de l’Amerique avec des fig. Paris 1722. In-12, 6 vol. »

90 Voir LIB-7-2. La Connoissance des temps, périodique publié sous l’autorité de l’Académie des sciences, et dirigé par l’académicien Jacques Lieutaud de 1702 à 1729 : « […] calendrier pour l’année en cours, une table des marées, les latitudes et longitudes, les méthodes pour régler les pendules compte tenu des déclinaisons, enfin divers renseignements pratiques comme le jour des départs des courriers des principales villes de France […] » (Françoise Bléchet, Dictionnaire des journaux, nº 221 ; notice complétée et corrigée par Guy Boistel : http://dictionnaire-journaux.gazettes18e.fr/journal/0221-la-connaissance-des-temps ).

91 Voir Catalogue, nº 2566. Voir ci-dessus, 22 décembre 1721, et note ad loc.

92 Voir Catalogue, nº 2562. Bien que cette ligne soit biffée, les deux ouvrages apparaissent dans le décompte, et dans le Catalogue : voir ci-dessus, 22 décembre 1721 et note ad loc.

93 Ce reçu reprend une partie du précédent, mais avec de menues différences : ainsi l’État de l’Espagne est donné ici 7lt, là 9 ; ici le titre Ambassade de la Chine est donné correctement. Mais surtout le nombre total d’exemplaires du Mercure est ici de quatorze, alors que l’autre reçu n’en énumère que dix.

94 Voir Catalogue, nº 1387. « [Dezallier d’Argenville] Théorie et pratique du jardinage par L.S.A.I.D.A. Paris [Jean Mariette] 1713. In-4º, 1 vol. »

95 Voir Catalogue, nº 717. « Les institutes du droit françois contenant l’application du droit françois aux institutes du droit romain par Cl. de Ferriere. Paris [Jean Cochart] 1687. In-12, 2 vol. »