Notio : ethica
T4_Aenesidemus
apud Photius,
Bibliotheca
212
4
170b4
F8_Aenesidemus
apud Sextus Empiricus,
Adversus
Mathematicos_VII_XI
11
1
42
Afin de comprendre plus
facilement les arguments sur l'existence du bien, il est suffisant de dire,
comme le fait aussi Enésidème, que bien que tous
les hommes considèrent comme bon ce qui les attire, quel que soit cet
objet, ils ont des jugements particuliers qui s'opposent sur cet objet.
AM_XI_69
apud Sextus Empiricus,
Adversus
Mathematicos_VII_XI
11
2
69
Ainsi, s'il existe par
nature quelque chose de bon ou quelque chose de mal, cette chose doit être
commune à tous et être bonne ou mauvaise pour tous. En effet, de même que le
feu, qui est par nature susceptible de réchauffer, réchauffe tout le monde
et n'en réchauffe pas certains en même temps qu'elle en réchauffe d'autres,
et de la même manière, la neige, qui refroidit, n'en refroidit pas certains
tandis qu'elle en réchauffe d'autres, de la même manière ce qui est bon par
nature doit être bon pour tous et non
bon pour certains et mauvais pour d'autres.
T1_Philo_Larissaeus
apud Stobaeus,
Eclogarum
2
6
2
Ἐοικέναι δή φησι τὸν φιλόσοφον ἰατρῷ. Καθάπερ οὖν ἔργον ἰατροῦ πρῶτον μὲν πεῖσαι τὸν κάμνοντα παραδέξασθαι τὴν θεραπείαν, δεύτερον δὲ τοὺς τῶν ἀντισυμβουλευόντων λόγους ὑφελέσθαι, οὕτως καὶ τοῦ φιλοσόφου. Κεῖται τοίνυν ἑκάτερον τούτων ἐν τῷ προσαγορευομένῳ προτρεπτικῷ λόγῳ, ἔστι γὰρ ὁ προτρεπτικὸς ὁ παρορμῶν ἐπὶ τὴν ἀρετήν. Τούτου δ’ ὃ μὲν ἐνδείκνυται τὸ μεγαλωφελὲς αὐτῆς, ὃ δὲ τοὺς ἀνασκευάζοντας ἢ κατηγοροῦντας ἤ πως ἄλλως κακοηθιζομένους 〈εἰς〉 τὴν φιλοσοφίαν ἀπελέγχει.
Δεύτερος δὲ μετὰ τοῦτον ὁ 〈τῇ〉 πρὸς τὴν ἰατρικὴν ἀναλογίᾳ δευτέραν ἔχων τάξιν. Ὡς γὰρ ἰατροῦ μετὰ τὸ πεῖσαι παραδέξασθαι τὴν θεραπείαν τὸ προσάγειν ἐστὶ ταύτην [τοῦ μὲν θεραπευτικοῦ] τὰ μὲν ἐν τῷ προεκκομίσαι τὰ νοσοποιὰ τῶν αἰτίων, τὰ δ’ ἐν τῷ τὰ παρασκευαστικὰ τῆς ὑγιείας ἐνθεῖναι, οὕτως αὖ κἀπὶ τῆς ἐπιστήμης ἔχει· μετὰ γὰρ τὰ προτρεπτικὰ πειρᾶται τὰ θεραπευτικὰ προσάγειν, ἐφ’ ὃ καὶ τοῖς παρορμητικοῖς κέχρηται διμερῶς· τὸ μὲν γὰρ ὑπεξαιρετικὸν τῶν ψευδῶς γεγενημένων δοξῶν, δι’ ἃς τὰ κριτήρια νοσοποιεῖται τῆς ψυχῆς, προσάγει λόγον, τὸ δὲ τῶν ὑγιῶς ἐχουσῶν ἐνθετικόν. Δεύτερος οὖν ὁ περὶ ἀγαθῶν καὶ κακῶν τόπος, ἐφ’ ὃν καὶ δι’ὃν ἡ προτροπή.
Τῷ δὲ τρίτῳ πάλιν ὁ τρίτος ἀναλογήσει. Καὶ γὰρ τῇ ἰατρικῇ σπουδὴ πᾶσα περὶ τὸ τέλος, τοῦτο δ’ ἦν ὑγίεια, καὶ τῇ φιλοσοφίᾳ περὶ τὴν
Philon, né à Larissa, était un philosophe académicien,
disciple de Clitomaque, dont les oeuvres qui restent
introduisent un progrès intéressant. Philon a aussi produit,
fort à propos, une division dans le discours philosophique, que je vais
examiner.
Il dit que le philosophe est semblable au médecin. En effet, de même que la tâche du médecin est d'abord de convaincre le malade d'accepter la thérapie, puis de défaire les arguments de ceux qui sont d'un avis contraire, il en est de même pour le philosophe. Chacune de ces deux tâches se trouve dans ce qu'on appelle le discours protreptique, en effet le discours protreptique est le discours qui incite à la vertu. Une partie de ce discours montre la grande utilité de la vertu, une autre partie réfute ceux qui critiquent, qui accusent ou qui, d'une façon ou d'une autre, veulent nuire à la philosophie.
Le second discours, après celui-ci, a la seconde place dans l'analogie avec la médecine. De même que la tâche du médecin, après avoir convaincu le patient d'accepter la thérapie, est d'administrer cette thérapie, ce qui consiste d'une part à détruire les causes qui produisent des maladies et d'autre part à introduire les causes qui favorisent la santé, il en de même aussi encore pour la science. En effet, après les discours protreptiques, le philosophe essaie d'introduire les discours thérapeutiques, pour cela, il utilise des stimulants de deux façons : il introduit le discours qui détruit les opinions qui sont produites faussement, par lesquelles ce qui juge dans l'âme est malade et le discours qui produit des opinons acquises sainement. Donc le deuxième objet porte sur les biens et les maux, ce à propos de quoi et pour quoi il y a exhortation.
Egalement le troisième objet correspondra à la troisième tâche du médecin. En effet, pour la médecine, tout effort est en vue d'une fin, c'est-à-dire la santé, et pour la philosophie, en vue du bonheur. Mais le discours sur les existences rejoint celui sur les fins. En effet, pour la médecine, il ne suffit pas de produire la santé, il faut aussi produire des instructions pour la santé, par lesquelles ceux qui y prêteront attention garderont la bonne constitution du corps. Donc pour l'existence aussi, il faut des théorèmes par lesquels la conservation de la fin se fera. Mais il y a aussi deux discours sur les existences : un discours particulier et un discours général. Parmi eux, il faut que le discours spécifique observe ce qui est particulier à chacun, par exemple si l'homme avisé doit faire de la politique ou vivre avec des dirigeants, ou si le sage doit se marier. Quant au discours général, il doit observer ce qui est valable pour tous, par exemple : quel est le meilleur régime politique ? Faut-il des pouvoirs partagés en commun, ou pour les privilégiés ? Ce discours général doit être appelé politique, il doit être classé à part, même s'il est une partie du discours sur les existences, à cause de son importance et de sa généralité. S'il était donné à tout le monde d'être sage, il ne serait pas nécessaire d'en dire plus sur ce sujet. En effet, les distinctions suivantes sont de simples subdvisions de ce qui a été dit auparavant. Mais il faut faire attention aussi aux hommes ordinaires, qui peuvent profiter de ce qui provient des discours plus détaillés, puisqu'ils ne peuvent pas profiter des exposés détaillés, soit par manque de temps, soit par manque du loisir nécessaire, et donc il faut introduire le discours hypothétique par lequel ils auront dans des résumés les conseils pour la sécurité et la droiture dans l'usage de chaque chose. Voilà donc ce qu'est la division de Philon.
Il dit que le philosophe est semblable au médecin. En effet, de même que la tâche du médecin est d'abord de convaincre le malade d'accepter la thérapie, puis de défaire les arguments de ceux qui sont d'un avis contraire, il en est de même pour le philosophe. Chacune de ces deux tâches se trouve dans ce qu'on appelle le discours protreptique, en effet le discours protreptique est le discours qui incite à la vertu. Une partie de ce discours montre la grande utilité de la vertu, une autre partie réfute ceux qui critiquent, qui accusent ou qui, d'une façon ou d'une autre, veulent nuire à la philosophie.
Le second discours, après celui-ci, a la seconde place dans l'analogie avec la médecine. De même que la tâche du médecin, après avoir convaincu le patient d'accepter la thérapie, est d'administrer cette thérapie, ce qui consiste d'une part à détruire les causes qui produisent des maladies et d'autre part à introduire les causes qui favorisent la santé, il en de même aussi encore pour la science. En effet, après les discours protreptiques, le philosophe essaie d'introduire les discours thérapeutiques, pour cela, il utilise des stimulants de deux façons : il introduit le discours qui détruit les opinions qui sont produites faussement, par lesquelles ce qui juge dans l'âme est malade et le discours qui produit des opinons acquises sainement. Donc le deuxième objet porte sur les biens et les maux, ce à propos de quoi et pour quoi il y a exhortation.
Egalement le troisième objet correspondra à la troisième tâche du médecin. En effet, pour la médecine, tout effort est en vue d'une fin, c'est-à-dire la santé, et pour la philosophie, en vue du bonheur. Mais le discours sur les existences rejoint celui sur les fins. En effet, pour la médecine, il ne suffit pas de produire la santé, il faut aussi produire des instructions pour la santé, par lesquelles ceux qui y prêteront attention garderont la bonne constitution du corps. Donc pour l'existence aussi, il faut des théorèmes par lesquels la conservation de la fin se fera. Mais il y a aussi deux discours sur les existences : un discours particulier et un discours général. Parmi eux, il faut que le discours spécifique observe ce qui est particulier à chacun, par exemple si l'homme avisé doit faire de la politique ou vivre avec des dirigeants, ou si le sage doit se marier. Quant au discours général, il doit observer ce qui est valable pour tous, par exemple : quel est le meilleur régime politique ? Faut-il des pouvoirs partagés en commun, ou pour les privilégiés ? Ce discours général doit être appelé politique, il doit être classé à part, même s'il est une partie du discours sur les existences, à cause de son importance et de sa généralité. S'il était donné à tout le monde d'être sage, il ne serait pas nécessaire d'en dire plus sur ce sujet. En effet, les distinctions suivantes sont de simples subdvisions de ce qui a été dit auparavant. Mais il faut faire attention aussi aux hommes ordinaires, qui peuvent profiter de ce qui provient des discours plus détaillés, puisqu'ils ne peuvent pas profiter des exposés détaillés, soit par manque de temps, soit par manque du loisir nécessaire, et donc il faut introduire le discours hypothétique par lequel ils auront dans des résumés les conseils pour la sécurité et la droiture dans l'usage de chaque chose. Voilà donc ce qu'est la division de Philon.