Notio : modi decem

PH_I_35 apud  Sextus Empiricus Pyrrhoniae hypotyposes 1  13  35

ὑπὲρ δὲ τοῦ τὰς ἀντιθέσεις ταύτας ἀκριβέστερον ἡμῖν ὑποπεσεῖν, καὶ τοὺς τρόπους ὑποθήσομαι δι' ὧν ἡ ἐποχὴ συνάγεται, οὔτε περὶ τοῦ πλήθους οὔτε περὶ τῆς δυνάμεως αὐτῶν διαβεβαιούμενος· ἐνδέχεται γὰρ αὐτοὺς καὶ σαθροὺς εἶναι καὶ πλείους τῶν λεχθησομένων.
Pour que nous puissions voir plus précisément ces oppositions, je vais aussi exposer les tropes grâce auxquels la suspension arrive, en n’étant certain ni de leur nombre ni de leur force, car il est possible que ceux-ci soient mauvais ou plus nombreux que ceux dont nous allons parler.
T6_Aenesidemus apud  Sextus Empiricus Pyrrhoniae hypotyposes 1  14  36

Παραδίδονται τοίνυν συνήθως παρὰ τοῖς ἀρχαιοτέροις σκεπτικοῖς τρόποι, δι’ ὧν ἡ ἐποχὴ συνάγεσθαι δοκεῖ, δέκα τὸν ἀριθμόν, οὓς καὶ λόγους καὶ τύπους συνωνύμως καλοῦσιν. εἰσὶ δὲ οὗτοι, πρῶτος ὁ παρὰ τὴν τῶν ζῴων ἐξαλλαγήν, δεύτερος ὁ παρὰ τὴν τῶν ἀνθρώπων διαφοράν, τρίτος ὁ παρὰ τὰς διαφόρους τῶν αἰσθητηρίων κατασκευάς, τέταρτος ὁ παρὰ τὰς περιστάσεις, πέμπτος ὁ παρὰ τὰς θέσεις καὶ τὰ διαστήματα καὶ τοὺς τόπους, ἕκτος ὁ παρὰ τὰς  ἐπιμιξίας, ἕβδομος ὁ παρὰ τὰς ποσότητας καὶ σκευασίας τῶν ὑποκειμένων, ὄγδοος ὁ ἀπὸ τοῦ πρός τι, ἔννατος ὁ παρὰ τὰς συνεχεῖς ἢ σπανίους ἐγκυρήσεις, δέκατος ὁ παρὰ τὰς ἀγωγὰς καὶ τὰ ἔθη καὶ τοὺς νόμους καὶ τὰς μυθικὰς πίστεις καὶ τὰς δογματικὰς ὑπολήψεις. χρώμεθα δὲ τῇ τάξει ταύτῃ θετικῶς. τούτων δὲ ἐπαναβεβηκότες εἰσὶ τρόποι τρεῖς, ὁ ἀπὸ τοῦ κρίνοντος, ὁ ἀπὸ τοῦ κρινομένου, ὁ ἐξ ἀμφοῖν· τῷ μὲν γὰρ ἀπὸ τοῦ κρίνοντος ὑποτάσσονται οἱ πρῶτοι τέσσαρες (τὸ γὰρ κρῖνον ἢ ζῷόν ἐστιν ἢ ἄνθρωπος ἢ αἴσθησις καὶ 1 ἔν τινι περιστάσει), εἰς δὲ τὸν ἀπὸ τοῦ κρινομένου [ἀνάγονται] ὁ ἕβδομος καὶ ὁ δέκατος, εἰς δὲ τὸν ἐξ ἀμφοῖν σύνθετον ὁ πέμπτος καὶ ὁ ἕκτος καὶ ὁ ὄγδοος καὶ ὁ ἔννατος. πάλιν δὲ οἱ τρεῖς οὗτοι ἀνάγονται εἰς τὸν πρός τι, ὡς εἶναι γενικώτατον μὲν τὸν πρός τι, εἰδικοὺς δὲ τοὺς τρεῖς, ὑποβεβηκότας δὲ τοὺς δέκα. ταῦτα μὲν περὶ τῆς ποσότητος αὐτῶν κατὰ τὸ πιθανὸν λέγομεν· περὶ δὲ τῆς δυνάμεως τάδε.
Donc, les anciens sceptiques transmettent habituellement des modes par lesquels il semble qu'on soit conduit à la suspension ; il y en a dix, qu’ils appellent aussi de manière synonyme « arguments » et « types ». Ce sont : le premier, le mode suivant la différence entre les animaux ; le deuxième suivant la différence entre les hommes ; le troisième suivant les différentes constitutions des organes des sens ; le quatrième suivant les circonstances ; le cinquième suivant les positions, les distances et les lieux ; le sixième suivant les mélanges ; le septième suivant la quantité et la constitution des objets ; le huitième suivant le relatif ; le neuvième suivant le caractère continu ou rare des rencontres, le dixième suivant les choix de vie, les coutumes, les lois, les croyances aux mythes et les suppositions dogmatiques. Nous n’utilisons cet ordre que de manière conventionnelle. Trois modes se placent au dessus d'eux : le mode d’après le sujet qui juge, celui d’après l'objet jugé, et celui qui vient des deux. Les quatre premiers modes dépendent du mode d’après le sujet qui juge – car le sujet qui juge est soit un animal, soit un humain, soit un sens et est dans une certaine circonstance -, de ce qui est jugé relèvent le septième et le dixième, de ce qui est composé des deux relèvent le cinquième, le sixième, le huitième et le neuvième. A leur tour, ces trois modes se ramènent à celui du relatif, de telle sorte que le trope du relatif est le genre le plus haut, dont les trois sont des espèces, dont les dix dépendent. Voilà pour ce que nous avons à dire sur leur quantité en suivant ce qui est plausible. Passons à ce qu'il en est de leur force
T8_Aenesidemus apud  Philo Alexandrinus De ebrietate   1  169

τὸν μέντοι σεμνυνόμενον ἢ ἐπὶ τῷ βουλεύεσθαι ἢ ἐπὶ τῷ τὰ μὲν αἱρεῖσθαι τὰ δὲ φεύγειν ἱκανῶς δύνασθαι διὰ τούτων ὑπομνηστέον· εἰ μὲν ἀπὸ τῶν αὐτῶν τὰς αὐτὰς ἀεὶ συνέβαινε προσπίπτειν ἀπαραλλάκτους φαντασίας, ἦν ἴσως ἀναγκαῖον τά τε ἐν ἡμῖν αὐτοῖς φύσει κατασκευασθέντα διττὰ κριτήρια, αἴσθησίν τε καὶ νοῦν, ὡς ἀψευδῆ καὶ ἀδέκαστα θαυμάζειν καὶ περὶ μηδενὸς ἐνδοιάζοντας ἐπέχειν, ἀλλὰ τοῖς ἅπαξ φανεῖσι πιστεύοντας τὰ μὲν αἱρεῖσθαι, τὰ δὲ ἔμπαλιν ἀποστρέφεσθαι. ἐπειδὴ δὲ διαφόρως ἀπ’ αὐτῶν εὑρισκόμεθα κινούμενοι, βέβαιον περὶ οὐδενὸς οὐδὲν ἂν ἔχοιμεν εἰπεῖν, ἅτε μὴ ἑστῶτος τοῦ φανέντος, ἀλλὰ πολυτρόποις καὶ πολυμόρφοις χρωμένου ταῖς μεταβολαῖς· ἀνάγκη γὰρ ἀνιδρύτου τῆς φαντασίας οὔσης ἀνίδρυτον εἶναι καὶ τὴν ἐπ’ αὐτῇ κρίσιν. αἴτια δὲ τούτου πολλά
A celui qui prétend savoir délibérer ou choisir et exclure avec compétence, il faut rappeler la vérité grâce à ce qui suit : s’il se trouvait que les mêmes impressions, sans écarts surviennent à partir des mêmes choses, il serait peut-être nécessaire d’admirer les deux facultés de juger, la sensation et l’esprit, qui sont par nature disposées en nous-mêmes, comme vraies, intègres, et lorsque nous doutons, de ne suspendre notre assentiment sur rien, mais en se fiant aux choses dès qu’elles apparaissent, d’en choisir certaines, et de se détourner au contraire d’autres. Mais puisque nous nous trouvons touchés par elles de manière différente, nous ne saurions rien dire de certain sur rien, puisque ce qui apparaît n’est pas constant, mais est soumis à des changements de différentes sortes et de différentes formes. En effet, l’impression étant instable, le jugement qui porte sur elle aussi est instable. Plusieurs raisons à cela…
T6_Aenesidemus apud  Philo Alexandrinus De ebrietate   2  169

(...)καίτοι τί ταῦτά φαμεν; αὐτός τις εἷς ὢν ἕκαστος ἐφ’ ἑαυτοῦ, τὸ παραδοξότατον, μυρίας μεταβολὰς καὶ τροπὰς δεχόμενος κατά τε σῶμα καὶ ψυχὴν τοτὲ μὲν αἱρεῖται, τοτὲ δ’ ἀποστρέ- φεται οὐδαμῶς μεταβάλλοντα, μένειν δ’ ἐπὶ τῆς αὐτῆς πεφυκότα κατασκευῆς · οὐ γὰρ τὰ αὐτὰ ὑγιαίνουσι καὶ νοσοῦσι προσπίπτειν φιλεῖ, οὐδὲ ἐγρηγορόσι καὶ κοιμωμένοις, οὐδὲ ἡβῶσι καὶ γεγηρακόσι· καὶ ἑστὼς μέντοι καὶ κινούμενός τις ἑτέρας ἔλαβε φαντασίας, καὶ θαρρῶν καὶ δεδιὼς ἔμπαλιν, ἔτι μέντοι λυπούμενός τε καὶ χαίρων, καὶ φιλῶν καὶ τοὐναντίον μισῶν. καὶ τί δεῖ μακρηγοροῦντα περὶ τούτων ἐνοχλεῖν; συνελόντι γὰρ φράσαι πᾶσα ἡ σώματος καὶ ψυχῆς κατὰ φύσιν τε αὖ καὶ παρὰ φύσιν κίνησις αἰτία τῆς περὶ τὰ φαινόμενα ἀστάτου φορᾶς γίνεται μαχόμενα καὶ ἀσύμφωνα προσβαλλούσης ὀνείρατα
(...)Mais à quoi bon dire tout cela ? chaque individu pris en particulier subit, de façon très paradoxale, dans son corps et dans son âme, d'innombrables changements et variations, tantôt choisit librement et tantôt rejette des choses, qui, elles ne changent pas, mais sont faites pour demeurer dans la même constitution.Car les mêmes impressions n'atteignent pas les bien-portants et les malades, les éveillés et les dormeurs, les jeunes et les malades, les éveillés et les dormeurs, les jeunes et les vieux. Un même homme voit des aspects différents suivant qu'il est immobile ou en mouvement, confiant ou craintif, triste ou joyeux, suivant qu'il aime, ou, au contraire, déteste.Mais pourquoi prolonger sur ce point un discours fastidieux ? En un mot, l'ensemble des mouvements de notre corps et de notre âme, conformes ou non à la nature, est la cause de l'agitation capricieuse des apparences qui projette des songes contradictoires et discordants.
T10_Aenesidemus apud  Eusebius Caesariensis Preparatio Evangelica 14  18  11

ὁπόταν γε μὴν Αἰνησίδημος ἐν τῇ Ὑποτυπώσει τοὺς ἐννέα διεξίῃ τρόπους (κατὰ τοσούτους γὰρ ἀποφαίνειν ἄδηλα τὰ πράγματα πεπείραται), πότερον αὐτὸν φῶμεν εἰδότα λέγειν αὐτοὺς ἢ ἀγνοοῦντα; φησὶ γὰρ ὅτι τὰ ζῷα διαφέρει καὶ ἡμεῖς αὐτοὶ καὶ αἱ πόλεις καὶ οἱ βίοι καὶ τὰ ἔθη καὶ οἱ νόμοι· καὶ τὰς αἰσθήσεις δέ φησιν ἡμῶν ἀσθενεῖς  εἶναι καὶ πολλὰ τὰ ἔξωθεν λυμαινόμενα τὴν γνῶσιν, ἀποστήματα καὶ μεγέθη καὶ κινήσεις· ἔτι δὲ τὸ μὴ ὁμοίως διακεῖσθαι νέους καὶ πρεσβυτέρους καὶ ἐγρηγορότας καὶ κοιμωμένους καὶ ὑγιαίνοντας καὶ νοσοῦντας· οὐδενός τε ἡμᾶς ἁπλοῦ καὶ ἀκραιφνοῦς ἀντιλαμβάνεσθαι· πάντα γὰρ εἶναι συγκεχυμένα καὶ πρός τι λεγόμενα. ταῦτα δή, φημί, καὶ τὰ τοιαῦτα κομψολογοῦντα αὐτὸν ἡδέως ἄν τις ἤρετο, πότερον εὖ εἰδὼς λέγοι διότι τὰ πράγματα τοῦτον ἔχει τὸν τρόπον ἢ ἀγνοῶν· εἰ μὲν γὰρ οὐκ ᾔδει, πῶς ἂν ἡμεῖς αὐτῷ πιστεύοιμεν; εἰ δ’ ἐγίνωσκε, κομιδῇ τις ἦν ἠλίθιος ἅμα μὲν ἄδηλα πάντα ἀποφαινόμενος,   ἅμα δὲ τοσαῦτα λέγων εἰδέναι. καὶ μὴν ὁπότε γε τὰ τοιαῦτα διεξίοιεν, οὐδὲν ἀλλ’ ἢ ἐπαγωγήν τινα λέγουσι, δεικνύντες ὁποῖ’ ἄττα εἴη τὰ φαινόμενα καὶ τὰ καθ’ ἕκαστα· τὸ δὲ τοιοῦτο καὶ ἔστι καὶ λέγεται πίστις. εἰ μὲν οὖν αὐτῇ συγκατατίθενται, δῆλον ὅτι δοξάζουσιν· εἰ δ’ οὐ πιστεύουσιν, οὐδ’ ἂν  ἡμεῖς προσέχειν αὐτοῖς βουληθείημεν
Maintenant, quand Enésidème, dans son Esquisse, expose les neuf tropes – il lui en faut ce nombre pour essayer de démontrer que les choses sont cachées - , dirons-nous qu’il en parle en connaissance de cause ou par ignorance ? Il dit qu’il y a des différences parmi les vivants, parmi nous-mêmes, dans les cités, les vies, les mœurs, les lois ; il dit que nos sens sont faibles et que bien des causes extérieures détruisent la connaissance, distances, grandeurs, mouvements, que les dispositions ne sont pas les mêmes dans la jeunesse et la vieillesse, la veille et le sommeil, la santé et la maladie ; que nous ne percevons rien de simple et de pur ; car tout ce qu’on dit ne l’est que relativement et confusément. Devant ces subtilités, dis-je, et d'autres du même genre, on se plairait à demander si on prête aux choses un tel mode en connaissance de cause ou par ignorance ; car s'il ne le savait pas, comment nous fierions-nous à lui? Et s'il avait la connaissance, il apparaîtrait complètement stupide à déclarer tout incertain dans le temps où il prétend le savoir. D'ailleurs, quand ils montrent tout cela, il ne s’agit de rien d’autre que d’une sorte d’induction, en montrant ce que sont les phénomènes, c’est-à-dire les cas particuliers ; or il s’agit là de ce qui est et de ce qu’on appelle la confiance ; donc s’ils donnent leur assentiment à la confiance, il est clair qu'ils opinent ; et s'ils n’ont pas confiance, nous leur refuserons notre attention nous leur refuserons notre attention
T5_Aenesidemus apud  Diogenius Laertius Vitae Philosophorum 9  6  78

Ἔστιν οὖν ὁ Πυρρώνειος λόγος μνήμη τις τῶν φαινομένων ἢ τῶν ὁπωσοῦν νοουμένων, καθ᾽ ἣν πάντα πᾶσι συμβάλλεται καὶ συγκρινόμενα πολλὴν ἀνωμαλίαν καὶ ταραχὴν ἔχοντα εὑρίσκεται, καθά φησιν Αἰνεσίδημος ἐν τῇ εἰς τὰ Πυρρώνεια ὑποτυπώσει. πρὸς δὲ τὰς ἐν ταῖς σκέψεσιν ἀντιθέσεις προαποδεικνύντες καθ᾽ οὓς τρόπους πείθει τὰ πράγματα, κατὰ τοὺς αὐτοὺς ἀνῄρουν τὴν περὶ αὐτῶν πίστιν: πείθειν γὰρ τά τε κατ᾽ αἴσθησιν συμφώνως ἔχοντα καὶ τὰ μηδέποτε ἢ σπανίως γοῦν μεταπίπτοντα τά τε συνήθη καὶ τὰ νόμοις διεσταλμένα καὶ τὰ τέρποντα καὶ τὰ θαυμαζόμενα. ἐδείκνυσαν οὖν ἀπὸ τῶν ἐναντίων τοῖς πείθουσιν ἴσας τὰς πιθανότητας. Αἱ δ᾽ ἀπορίαι κατὰ τὰς συμφωνίας τῶν φαινομένων ἢ νοουμένων, ἃς ἀπεδίδοσαν, ἦσαν κατὰ δέκα τρόπους, καθ᾽ οὓς τὰ ὑποκείμενα παραλλάττοντα ἐφαίνετο.
Le discours pyrrhonien est donc une forme de rappel de ce qui apparaît, ou de ce qui est pensé d’une façon ou d’une autre, mention dans laquelle tout est confronté à tout, et se révèle par cette comparaison comme rempli d’irrégularité et d’embrouillamini, comme le dit Enésidème dans son Esquisse introductive au pyrrhonisme. Pour élaborer les oppositions qui se révèlent dans les recherches, ils commençaient par exposer les modes selon lesquels les choses nous paraissent plausibles, puis, selon les mêmes modes, ils abolissaient notre persuasion à leur sujet : ce qui est plausible en effet, selon eux, ce sont les données de la sensation quand elles sont en concordance, les choses qui ne changent jamais, ou du moins rarement, les choses familières, les choses instituées par les lois et les coutumes, [celles qui] plaisent, celles qui nous étonnent. Ils montraient donc, en prenant appui sur ce qui s’oppose à ce qui nous persuade, que les plausibilités sont égales de part et d’autre. Les apories qu’ils ont exposées, et qui affectent les concordances dans ce qui apparaît ou dans ce qui est pensé, se répartissaient en dix tropes, selon lesquels les objets se manifestent avec des écarts.
T9_Aenesidemus apud  Diogenius Laertius Vitae Philosophorum 9  7  82

Τέταρτος ὁ παρὰ τὰς διαθέσεις καὶ κοινῶς παραλλαγάς, οἷον ὑγίειαν, νόσον, ὕπνον, ἐγρήγορσιν, χαράν, λύπην, νεότητα, γῆρας, θάρσος, φόβον, ἔνδειαν, πλήρωσιν, μῖσος, φιλίαν, θερμασίαν, ψύξιν: παρὰ τὸ πνεῖν, παρὰ τὸ πιεσθῆναι τοὺς πόρους. ἀλλοῖα οὖν φαίνεται τὰ προσπίπτοντα παρὰ τὰς ποιὰς διαθέσεις. οὐδὲ γὰρ οἱ μαινόμενοι παρὰ φύσιν ἔχουσι: τί γὰρ μᾶλλον ἐκεῖνοι ἢ ἡμεῖς; καὶ γὰρ ἡμεῖς τὸν ἥλιον ὡς ἑστῶτα βλέπομεν. Θέων δ᾽ ὁ Τιθοραιεὺς ὁ στωικὸς κοιμώμενος περιεπάτει ἐν τῷ ὕπνῳ καὶ Περικλέους δοῦλος ἐπ᾽ ἄκρου τοῦ τέγους.
Le quatrième est celui qui prend appui sur les dispositions et plus généralement sur les écarts, par exemple santé et maladie, sommeil et veille, joie et peine, jeunesse et vieillesse, hardiesse et crainte, manque et plénitude, haine et amour, échauffement et refroidissement, selon aussi que l'on respire facilement ou que les canaux respiratoires sont obstrués. Les impressions qui surviennent paraissent donc différentes selon que les dispositions du sujet sont telles ou telles. Il n'y a même pas lieu d'objecter que les fous sont dans un état contre nature : car pourquoi davantage eux que nous ? Nous-mêmes, en effet, nous voyons le soleil comme immobile. Le Stoïcien Théonde Tithoréa se promenait endormi, pendant son sommeil, et l'esclave de Périclès marchait sur le bord du toit.